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albums déjà depuis 1989, si l'on compte le live de
1990, Zettaimu
est surtout le groupe de Hisashi
Furue dont
il est le guitariste, le clavier et l'ingénieur. Il est
parfois aidé aux compositions par Tomoyuki
Ohnishi
(basse, claviers) ; La voix est assurée par Kanaka,
la batterie par Michinobu
Matsuhashi
(à vos souhaits !!).
Enregistré
de septembre à décembre 2006, ce projet a été
masterisé par Dani,
comme d'hab et propose 9 morceaux pour un peu moins de 49min.
Cela
démarre vraiment avec "I dont need anything else"
(6'45). Kanaka
vous l'aviez deviné est une femme et sa voix est plutôt
agréable, peut-être un peu plus grave que ses consoeurs.
Le morceau est un tempo lent, et s'il n'y a aucun instrument
traditionnel, les guitares concourent à nous plonger au milieu
d'un jardin où l'on déclame une histoire d'amour.
Furue
est un amoureux de cordes tirées et la guitare acoustique
constitue souvent l'ossature de la musique. "Anyone is loved by
someone" (6'20) est encore un tempo lent où il est vrai
que si les voix japonaises vous rebutent, il vous faut passer votre
chemin.
"Time
like an arrow" (4'50) est une reprise du 2ème
album de 98. Plus enlevée, elle possède un rythme
dynamique et les lignes mélodiques sont très
entraînantes elles aussi. La voix, un peu trop présente,
gagnerait à laisser respirer la musique.
"Jennifer"
(4'58) lorgne vers la chanson façon LiliDrop ou
Rita
Mitsouko,
Furue
y faisant entendre son intéressant timbre. Les parties de
guitares sont bonnes mais le tout est lent, tout comme avec "sharan"
(5'36), c’est le principal défaut du disque. En fait,
tout est souvent trop lent, et chaque morceau possède 2 ou 3
minutes qui se répètent. La recette se révèle
être toujours la même. A 3'50, je ne sais si Kanaka
a eu un orgasme mais elle se mue en une Kate
Bush
satisfaite de plaisir sous l'impulsion d'une guitare et d'une
batterie qui ont pris les "choses" en main. Mais pourquoi
ne chante-t-elle pas toujours comme ça.
"Icarus"
(4'35) : si j'osais, je dirais que ce truc serait du vieux
Police,
dépouillé, c'est le meilleur du CD.
"Red
moon" (8'00,) le prologue du même nom, tient son
prolongement avec cette 2è
partie qui fait office d'épilogue. La voix est ici superbe, le
tout est bien fait, mon préféré avec "icarus".
Quoiqu'il
en soit, cet album qui, pour une fois ne porte aucune trace de
jazz-rock, est loin d'être indispensable. Seuls les amateurs de
voix nippones et d'atmosphères dépaysantes et
reposantes y trouveront matière à satisfaction.
Pourtant…
Bruno Cassan
Chronique mise en ligne le 18/09/2007 et consultée 519 fois |