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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Stereokimono : Primosfera (2004 - cd - parue dans le Koid9 n°50)

Ce trio italien, composé d’Allessandro Vittono (basse, keyboards, divers), d’Antonio Seneri (guitare, claviers) et d’une femme à la batterie Christina Atzari, nous propose avec "Primosfera" son deuxième album, sorti en Octobre 2002 (qu’il est long et tortueux le chemin jusqu’à nos lecteurs  !) et nous invite à une expérience psycho-sensorielle (sic) définissant sa musique comme psychophonique oblique  !

Que ces termes psycho-barbares ne vous rebutent pas car vous passeriez vraiment à côté d’un disque savoureux.

Le premier morceau "onda beta" (pas besoin de traduire) dont je rappelle la fréquence (13-30hz) veut recréer musicalement ces ondes bêta que notre cerveau produit lors de notre sommeil. (Ils s’en donnent du mal, ces gars-là  !) Cela donne une musique plutôt jazz-rock, un peu dissonante, enrichie de bruitage me rappelant le dernier Discus par moment. Stereokimono à l’instar de plusieurs nouvelles formations italiennes, mais sûrement plus encore, veut s’affranchir de son carcan où il faut reproduire les mêmes figures du passé pour être adoubé, et n’a plus peur de se confronter à ce qu’il se fait ailleurs.

"Rosso di lona" est un chef-d’œuvre d’orchestration, d’innovation et de prise de risque stimulant grave les cellules cérébrales et épidermiques. Très mélodique, on y retrouve une guitare à la Rush en intro, une belle présence de claviers enjoués, une contrebasse, des violons pour un rendu presque "cubain", tout ceci servi par un son très pur, très travaillé, produit par Franz di Cioccio, le batteur de PFM.

On ne sait plus si le son est au service de la musique ou s’il s’agit du contraire tel "bahnofstrasse" où des sons provenant de rues sont traités comme des instruments.

Sur "xetrov 5" une musique psychédélique passe d’une enceinte à l’autre, c’est normal c’est de la stéréo (mais je suis en pyjama, ça marche quand même  ?  ?). Syncopes, breaks, bruitages, cloche tibétaine, guitare très agressive, bandes à l’envers créent un univers contrasté afin de provoquer une réaction sensitive, cette musique vient chercher l’auditeur pour qui ce n’est pas qu’une expérience musicale.

Les 9 minutes 26 de "l’uomo nuvela" sont plus abordables pour tous  ; une basse grondante et une dernière minute à la Marcel Dadi, sinon, tout du long une guitare encore à la Rush comme garde-fou pour ne pas basculer en zone inconnue.

Avec "salamandra" et sa guitare en distorsion, on repart en apnée vers des choses qu’on croit pouvoir identifier et puis non, c’est autre chose, ça part tous azimuts, orient, funk (basse), guitare satrianienne, bruitage à la "sploosh" d’Ozric Tentacles, faut suivre, mais quel pied  !

"La soffita volante" est un morceau très prog dans la construction et dans les sonorités. Un moment qui réconcilie tout le monde et vous ramène vers des terrains conquis, pour réhabituer vos oreilles à ce qui va vous être offert en ghost-plage, à savoir "hommage au temps perdu" où vous reconnaîtrez pêle-mêle les intros de "close to the edge", "wish you were here", "money", Peter Gabriel, et plein d’autres pour un quizz sympa.

Pour finir de vous convaincre, signalons un beau packaging avec languette latérale comme pour nos raretés japonaises, ainsi qu’un livret aux belles illustrations signées du groupe lui-même.

Ce "Primosfèra" qui sort des sentiers battus va plus loin que le très consensuel "Ki" de 2000 et va enthousiasmer tout défricheur de nouveaux horizons et ce, sans prise de tête. Iconoclaste.

Note : 5/5

Bruno Cassan

Chronique mise en ligne le 26/12/2012 et consultée 263 fois

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