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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Ars Nova : Seventh Hell - La Venus Endormie (2010 - cd - parue dans le Koid9 n°73)

La fin de l'année 2009 a vu la sortie du 8ème album d'Ars Nova et de sa claviériste allumée Keiko Kumagai, pendant féminin du tout aussi expressif Toshio Egawa de Gerard.

Ce "Seventh hell" est tout bonnement le meilleur album d'Ars Nova à ce jour car enfin les copines Keiko et Panky (basse) ont ouvert la porte à des mâles et cela se sent  !

Satoshi Honda le guitariste présent sur le précédent "Chrysalis/Force for the fourth" est de nouveau là et c'est avec bonheur qu'il apporte un équilibre mélodique, contrebalançant les claviers habituellement orgiaques de Keiko. Si Akiko Takashi la batteuse fut élue en 2001 19ème meilleur batteur par le magazine anglais "Wonderous Stories", elle a quand même été virée par Keiko et remplacée ici par Hazime qui outre un batteur est également un multi-instrumentiste influencé par Dream Theater.

Keiko lui a même fait l'honneur de le laisser signer un morceau (le 4ème), signe fort chez la succube  !

Musicalement, c'est bien évidemment du Ars Nova mais à son meilleur. Les autres membres ont cette fois de la place, il y a même plusieurs invités dont Zoltan Fabian, le guitariste hongrois de Age Of Nemesis et le clavier hollandais Robby Valentine (Ayreon pour "Electric castle") utilisé ici comme chanteur sur le dernier morceau.

Ce disque, sans être un concept-album, s'inspire en 5 morceaux de 5 tableaux surréalistes.

Je rappelle que déjà le terme "Ars Nova" fait référence à une période musicale médiévale occidentale essentiellement française couvrant les années 1320 à 1380.

La première pièce "seventh hell" (11mn39) fait référence à la partie droite du Triptyque "Le jardin des délices" de Jerome Bosch à savoir "l'enfer musical", et colle à la perfection à l'emphase et à la démesure du jeu de Keiko agrémenté d'instruments à vent et de guitares incandescentes. Idoine quoi  !

Le deuxième, qui donne son sous-titre à l'album (5mn43) fait écho à la toile de Paul Devaux de 1944. C'est également la pochette de l'album, Keiko prenant la place du personnage mais sans oser y poser nue comme le modèle. A noter que la pochette japonaise est très différente, (le sous-titre "La venus endormie" y est absent) et beaucoup plus proche de l'imagerie habituelle progressive, mais pourtant plus originale dans la discographie d'Ars Nova  : Keiko déshabillée et allongée c'est du déjà vu… (sans jeu de mots pour ceux à qui ça parle…) Beaucoup de guitares différentes acoustiques et "métal" sur ce morceau, Ars Nova grandit et gagne en efficacité mélodique.

C'est à la peintre espagnole Remidios Varo que l'on doit "cazadora de astros", et où on y retrouve le Ars Nova de "Book of dead", ces structures saccadées, ces phrases typiques de Keiko.

Le quatrième "voice of wind" est donc le morceau signé par Hazime, c'est le plus court, 4mn16, mais peut-être le plus barré, le moins Ars Nova dans l'esprit mais le plus "prog' japonais" façon fusion et énergie. Les "sonnettes de vélo" que vous pouvez entendre font directement référence aux grelots volants du tableau de Magritte… Preuve qu'il y a quelque chose de changé chez Ars Nova, Keiko a délaissé ses claviers et n'y fait que chanter  !!!

Le cinquième et dernier "Salvador syndrome" est le plus long (17mn11) et comme son nom l'indique est dédié à Dali  ; un peu un mélange de tous les progrès entendus avant, c'est-à-dire des respirations, beaucoup de guitares dont certaines hispanisantes vu le titre et bien évidemment une folie douce à s'en friser les moustaches…!!!

Ce CD est majestueux, un des meilleurs dans le genre, en un mot ENORME.

Bruno Cassan

P.S. Ce groupe est confirmé au Loreley les 3 et 4 septembre avec d'ores et déjà Marillion et Moongarden.

Chronique mise en ligne le 14/07/2014 et consultée 309 fois

NB : les propos tenus dans les chroniques n'engagent strictement que leurs auteurs, fautes d'orthographe comprises le cas-échéant, le responsable du site n'ayant pas le temps de tout relire et n'étant pas exempt d'en faire lui-même !

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